La couverture de Change

LA COUVERTURE DE CHANGE :

La couverture de change permet aux entreprises de se protéger contre l’évolution des cours des devises qui pourraient affecter les flux à venir, à verser ou à percevoir, au travers des factures à payer ou à encaisser sur des dates futures.

Ces sommes peuvent affecter le résultat initialement budgété pour ces opérations et au-delà, le résultat global de l’entreprise.

1. Le choix de la devise :

Lors de relations commerciales avec des clients étrangers, il est possible de se prémunir contre le risque de devise en optant pour une facturation en devise locale ou nationale.

Ainsi l’exportateur connait à l’avance le montant de sa facturation à percevoir. En revanche, il peut s’exposer à une perte de compétitivité en cas variation favorable sur les taux de change de sa devise locale. (Perte d’opportunité).

2. Le termaillage :

C’est une technique spéculative qui permet d’ajuster les délais de paiement de ses clients en fonction de sa vision sur l’évolution de la devise à percevoir.

• Allonger le délai d’encaissement sur les factures à percevoir en devises présentant un potentiel de valorisation (1) et inversement.

3.  La couverture naturelle :

Il n’est parfois pas nécessaire de faire appel à des produits financiers pour couvrir le risque de change. Cette méthode s’applique lorsque l’équilibre des ventes et des achats est respecté dans la même devise.

4. Les contrats à terme :

Fonctionnement : L’exportateur s’engage à livrer des devises à une échéance donnée, la banque garantit un cours de change à une échéance. Il vend ainsi à terme à sa banque le montant de sa créance.

C’est la formule la plus simple et la plus utilisée sur le marché. Elle s’adapte également aux importateurs.

1. 1. Le contrat à terme fermé :

Engage l’entreprise à utiliser la totalité de la couverture à une date déterminée.

1. 2. Le contrat à terme ouvert :

Donne la possibilité à l’entreprise d’effectuer des tirages successifs sur une période.

Exemple de contrat à terme :

Une entreprise exportatrice de Champagne  « VITI-Champ » vient de signer une vente de 100 000 euros avec un client américain. Une facture est émise alors que la contre-valeur d’1 euro est de 1,18 USD. La facture qui est envoyée au client américain est donc de 118 000 USD. Le paiement de la facture est prévu 2 mois plus tard. L’entreprise ne voulant pas prendre de risque, elle demande à sa banque d’acheter un contrat à terme pour prendre position de 100 000 euros à un taux de 1,18 avec un déblocage des fonds 2 mois plus tard. Ainsi, l’entreprise est maintenant couverte.

Cours du dollar à échéance :

1. Sans ce contrat à terme :

Evolution EUR/USD (1.18 à 1.20)

Ecart de la contrevaleur Euro à encaisser (100 000 EUR -98 333 EUR)

=> Perte potentielle : 1 667 EUR 

2. Avec contrat à terme

A échéance des 2 mois et à l’encaissement de la facture, le contrat à terme s’active et permet à l’entreprise de percevoir 100 000€ en contrepartie des dollars perçus par son client et livrés à sa banque. Le résultat est donc connu dès le départ et l'exportateur est certain du montant exact de sa propre monnaie qu'il percevra à terme.

L’engagement de l’entreprise de livrer les devises étant irrévocable, il n’y a pas de possibilité de bénéficie de l’évolution favorable des cours (exemple 2)

Par cette technique, l'exportateur n'est cependant pas à l'abri d'un risque de non-paiement ou d'un risque de résiliation du contrat commercial. Ce faisant, il court le risque de retournement du terme.

5. Les options :

 Les options de change contrairement aux contrats à terme n’engagent pas l’entreprise mais une prime est imposée

.Voir Dossier les Warrants